ALLIGATOR NEWS

Des nouvelles bien fraiches
20 juin 2016

The Golden Grass – Coming Back Again

Ça y est, je l’ai trouvé l’album du retour à Woodstock.
The Golden Grass avec « Coming Back Again » te fait remonter le temps en seulement 6 pistes.

Un esprit shamanique s’empare de toi, la transe te gagne. Tu quittes ton être. Tu parles aux étoiles : Janis, Jimi, Country Joe, le « Cocker », ce bon vieux Moon.
Et d’un coup, San Francisco, Haight-Ashbury, tu te parfumes de patchouli, tu portes une couronne de fleurs et tu danses nu en fumant de la « weed ».
Soudain, Los Angeles, Jim est là sur la plage de Venice Beach te fredonnant « Moonlight Drive » avec Ray à tes côtés.

Chaque titre est un voyage, le temps de quelques accords, d’un soubresaut de batterie, tu décolles vers des rythmes ondoyants.
La technique est là, elle t’emporte comme une « jam » à la Grateful Dead qu’affectionnait tant Jerry Garcia.
Les solos, d’une limpidité incroyable, feraient envie à John Cippolina et son Quicksilver Messenger Service.
Parfois un harmonica te transperce pour mieux te rappeler que The Golden Grass aime aussi le « Zim ».
Les riffs mi-lourds, mi-rapides pourraient venir du médiator d’Alvin Lee et Ten Years After.
Le cosmos te guette avec ce soupçon de Space Rock à la manière d’un Hawkind.

 The Golden Grass, de la musique organique presque palpable. Une épaisseur, une densité et finalement si légère.
Une production « vintage » donne du relief et une belle patine. Chaque instrument est une douce étreinte orgasmique dont on ne se défait pas.

Et pourtant, pourtant….

Ce trio vient de Brooklyn, New York.
Il a su faire renaître cette époque si riche d’artistes inspirés.
Des compos longues à tiroirs mais jamais ennuyantes, pleines de malices pour te tenir en haleine.
Tout sur ce disque fera ressurgir des souvenirs comme lorsqu’on retrouve de vieilles photos. Mais tellement de bonheur.

Parfois je me dis : « J’aurais aimé y être ».

Avec « Coming Back Again », c’est un peu une téléportation psychique. Oublies où tu es, oublies ce que tu fais. Pars vagabonder dans l’univers du rock, de l’acid rock, du Flower Power, du temps où il était interdit d’interdire.

Fermes les yeux, tu y es déjà.

Jeff le Riffologue

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