Si vous êtes un fidèle lecteur de ces chroniques consacrées aux sorties discographiques de la semaine, vous savez que nous traitons essentiellement des nouveaux albums de nos artistes préférés.
Et bien nous allons, et avec plaisir, faire une exception à cette règle puisqu’il s’agit ici de parler d’un EP, cette anachronique curiosité qui remonte aux années 60 et nous proposait à l’époque du sacro-saint vinyle, deux titres par face ou, si vous préférez le chainon manquant entre le 45 tours et le 33 tours, pas moins !
Il fallait un groupe aussi excitant et sur de son talent comme les Strokes pour oser ce défi aux lois du marketing en vigueur dans les maisons de disques ( lois qui par ailleurs ont tendance à nous énerver prodigieusement et sont en partie responsables du moins c’est notre avis des malheurs des susdites maisons mais c’est un autre sujet …passons ).
Quand on connait un peu ces jeunes gens de bonne famille ( pour rappel Julian Casablanca est le fils du fondateur de l’agence de top-models Elite et Albert Hammond JR, le digne héritier d’un père déjà célèbre dans le circuit Rock ) on sait que chaque nouvelle proposition de nos cinq new-yorkais va réveiller en vous ce frisson électrique que l’on ressentait en découvrant chaque nouveau groupe venant de la ville qui ne dort jamais :
ils sont en effet les dignes héritiers de la sauvagerie d’un Johnny Thunders, de l’urgence des Ramones, de la folie créatrice des Talking Heads, du sens de la chanson Pop parfaite de Blondie sans oublier une attitude digne du Velvet Underground….bref des références longues comme un mois de Mai pluvieux au service d’un Rock inspiré et teigneux, punky et chic, frimeur et sexy….LE SON de New-York pour faire court.
Le résultat est à la hauteur de ce qu’on attend d’eux : une grande claque dans nos oreilles et l’envie d’aller faire avec eux un tour du mauvais coté de la ville….Take a walk on the wild side !