Bad Acid – Revelations of the Third Eye

Dès l’intro, le psychédélisme vous accompagne vers le titre « Inferno » qui porte bien son nom. Une avalanche s’abat sur vous, tous les instruments se déchaînent. Simona, la chanteuse, telle une grande prêtresse déclame son chant envoutant.
Des voix, des murmures inquiétants sont discrètement parsemés tout le long.
Des chœurs, une basse profonde, un chant habité sur « Amnesia Haze ». La guitare « fuzze » en tous sens sans une once d’agressivité.
L’ambiance psyché se dégage sur « Revelations of the Third Eye » tel la délicate et parfumée odeur de champignons hallucinogènes. Le ton se veut plus langoureux, un épais halo solaire se dégage du son produit par chaque musicien. La tension monte et une crise épileptique s’empare du titre jusqu’au final.
Un rythme de cavalerie débute « The Oldest Lie » pour un morceau à l’esthétique typiquement PSYCHE ACID. Un transe vénéneuse s’échappe du couplet et du refrain. Totalement énivrant.
Un BLACK SABBATH mixé au JEFFERSON AIRPLANE, le tout puissance 10 pour « Heavy Lies the Crown ». Le chant à la Grace SLICK et l’intensité d’un IOMMI et BUTLER. Gros morceau.
Dans la lignée du titre précédent « Bad Acid » est un trip phénoménal, chargé de décibels qui ne gâchent en rien la mélodie. Toujours très musical, le solo nous renvoi vers les meilleurs des 60’s période WOODSTOCK.
La dernière piste « Spellbound » est la parfaite synthèse du disque. Elle regroupe les différents ingrédients qui font la beauté des chansons.

BAD ACID n’est vraiment pas un mauvais voyage, c’est tout le contraire. Il en ressort des inspirations teintées d’une belle époque avec une production contemporaine.
L’ensemble est extrêmement bien réussi. Pour un premier album, je dirais « Good Acid ».

Jeff le Riffologue