Quand il appris la sortie d’un tout nouvel album de Tony Joe White, votre Alligator préféré a aussitôt entamé un genre de danse indienne endiablée !!
Il faut, pour bien comprendre la joie de votre saurien favori, rappeler que Tony Joe White en dehors du fait qu’il a composé, entre autres, Polk Salad Annie et Rainy day in Georgia ( immortalisées par Elvis Presley et Ray Charles ) est l’inventeur, que dis-je le pape du Swamp Rock carrément !
Le Swamp Rock, qu’est ce donc que cette tambouille, me demanderez vous à juste titre ? L’emploi d’un terme culinaire se justifie ici pleinement ici pour décrire ce véritable Gumbo musical à base de Soul, de Blues, de Country et de Hillbily, délicatement épicé d’une touche de Funk façon New Orleans et relevé d’une lichée de Gospel pour lier le tout, Gumbo que l’on concocte dans ce sud fantasmé façon « Autant emporte le vent » , quelque part dans les bayous de Louisiane ou le long du Mississippi !
( Bayous qui, tiens donc, sont l’habitat préféré de votre Alligator chéri )
Bref c’est presque déjà conquis que L’Alligator a prêté une oreille attentive à ce Rain Crow et une fois encore la magie fonctionne : pas de fioritures ni d’envolées lyriques, pas de notes en trop ni de tripatouillage studio mais ce son si simple et si particulier basé sur des rythmes remontant à l’époque où les esclaves imprimaient la cadence de travail dans les champs de coton en chantant le Blues initial.
Rajoutez à cela la voix grave, chaude et sensuelle du bonhomme et vous comprendrez pourquoi l’Alligator est tout émoustillé par cette sortie.
Et pour conclure en beauté cette chronique, complétement objective, et comme on dit chez nous dans les marécages : « Laissez le bon temps rouler » .