Zucchero – Black Cat

J’en vois certains, parmi les plus puristes d’entre vous, qui vont faire une tête de dix pieds de long genre : « Comment on ose chroniquer Zucchero sur Radio alligator ! Quelle hérésie ! Quelle honte etc etc » bref ça sent la rébellion à deux balles et le ruage dans les brancards au nom d’une orthodoxie de façade alors que franchement on s’en moque.

D’accord le monsieur a eu dans le passé des fréquentations douteuses, flirtant le temps d’une chanson avec ce qu’on peut produire de pire dans le registre variété ( n’insistez pas je ne vais pas dénoncer le coupable ) mais quoi nul n’est parfait et ses collaborations avec des artistes aussi respectables que Eric Clapton,  Ennio Morricone ou encore Miles Davis devraient ramener tout le monde à reconsidérer notre barbu italien et jeter une oreille objective sur son Black Cat printanier.

La crème de la crème des producteurs – T Bone Burnett (Elvis Costello, Elton John), Brendan O’Brien (Springsteen, Pearl Jam, Bob Dylan ) et Don Was (Rolling Stones) – s’étant penchée sur l’élaboration de celui ci, pas de surprises on est dans la cour des grands avec un son riche et roots à la fois tout droit venu des Bayous de Louisiane ( où c’est bien connu les Alligators sont rois ).

Preuve supplémentaire de la classe du Signore, le premier single Streets of Surrender écrit par Zucchero himself, avec des paroles de Bono et Mark Knopfler aux guitares juste après la tragédie du Bataclan et qui rend hommage aux victimes et à Paris.

Donc foin de pudeur mal placée, c’est bon comme une pizza calabraise et beau comme un lever de soleil sur la campagne toscane.