ALLIGATOR NEWS

Des nouvelles bien fraiches
20 septembre 2016

Dewolff – Roux-Ga-Roux

Chronique HARD du Riffologue :

Salut les Alli’s, salut les Gator’s.

Parfois on ne sait pas ce que nous réserve un disque. Va-t-il nous plaire, nous décevoir, nous réjouir ou bien tout simplement ne rien faire ressentir et là, on vire.

Avec les néerlandais de DEWOLFF, la magie a opéré. Leur album « Roux-Ga-Roux » m’a mis une belle claque. De surprises en surprises, je suis allé dirait Maître YODA.

Avant de rentrer dans le détail, certains se demandent peut-être : « Que veut dire Roux-Ga-Roux ? ». Mettant moi même posé la question, je puis vous donner une explication. C’est tiré de légendes Amérindiennes de la région de Québec et désigne un lycanthrope, un loup-garou. Vous voyez maintenant le rapport dès que vos yeux découvrent la magnifique pochette de l’album.
« Magnifique », terme que l’on peut aussi employer pour les différents titres qui composent ce disque.

Pablo VAN DE POEL ( guitare, chant), Luka VAN DE POEL (batterie) et Robin PISO ( orgue HAMMOND) ont fait un travail d’orfèvre.

Dès le titre « Black Cat Woman », une coloration SOUTHERN ROCK est évidente. LYNYRD SKYNYRD et les ALLMAN BROTHERS ne sont pas loin (mais pas que…. vous verrez plus loin). Le mariage guitare/clavier est une vraie réussite. Point commun avec les DOORS, pas de bassiste. C’est l’orgue qui s’en charge et le résultat est très convaincant.
Ça et là des chœurs féminins fins et sensuels.
DEWOLFF est dans la lignée de cette nouvelle scène à l’accent sudiste qui comprend WHISKY MYERS ou les BLACKBERRY SMOKE.
Des changements de rythmes contorsionnent le son donnant différentes tonalités qui nous entraînent à dodeliner du chef (« Sugar Room ») avec des relents de musique afro-américaines.
« Baby’s Got a Temper » et son intro à la PINK FLOYD période Syd BARRET pour finalement se retrouver devant une inspiration à la BLACK CROWES.
Des cuivres venus de nulle part (« What’s the Measure of a Man ? ») pour le meilleur effet et qui annoncent une nouvelle mélodie divaguante pour à nouveau se resserrer sur la syncope du couplet. Le solo de guitare est inspiré, cristallin et métallique.
« Easy Money » possède une multitude de registres, de genres, de styles dans une seule et même chanson. Une ambiance absolument délirante.
Sur « Lucid », l’influence de Stevie WONDER a pris possession de l’HAMMOND avec un pont doux et profond. Ce titre déambule vers New Orleans.
On opère un virage à nouveau SOUTHERN ROCK (« Stick it to the Love Man ») avec l’agréable sensation d’entendre une voix tellement proche de celle de Tommy BOLIN qu’on dirait sa réincarnation. J’en suis encore bouleversé.
Des rythmes amérindiens sur « Tired of Living You » avec un clavier à la Ray MANZAREK. Une guitare sonnante et trébuchante pour aller chercher l’auditeur et le pourfendre dans une extase merveilleuse. Donnant la suite à l’orgue qui vous relève pour mieux venir vers lui, s’achevant sur une communion des 2 instruments. Sublime.
Le disque se termine avec « Love Dimension », il s’invite à MEMPHIS chez STAX pour un titre dansant et terriblement ROCK.

Un des disques de 2016 que je mettrais dans mon TOP 10.

Comme quoi la magie du ROCK est toujours intacte et n’est pas prête de s’arrêter.

LONG LIVE ROCK’N’ROLL.

Jeff le Riffologue

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